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AGENDA

AVRIL 2008

2 avril:
Philadelphie - discours de Barack Obama devant la puissante confédération AFL-CIO

2-3 avril:
Sommet de l'OTAN à Budapest, Roumanie, consacré notamment à l'Afghanistan, au Kosovo, aux relations avec la Russie, le projet américain de système anti-missile

3 avril:
La Haye - verdict du TPIY dans le procès de l'ancien 1er ministre kosovar Ramush Haradinaj et de 2 anciens combattants de l'UÇK pour crimes de guerre et contre l'humanité

4 avril:
40ème anniversaire de la mort de Martin Luther King
Zagreb: visite en Croatie du président américain George W. Bush (jusqu'au 5)

5 avril:
Saint-Pétersbourg: sommet de l'opposition russe en vue de se coaliser
Tokyo: réunion des ministres de l'Environnement du G8 (jusqu'au 6)

6 avril:
Londres: manifestations prévues à l'occasion du passage de la flamme olympique- Sotchi
Russie: George W. Bush et Vladimir Poutine discutent du projet américain de défense anti-missile


9 avril: Elections légilatives en Corée du Sud
Lancement
de Chandrayaan-1, 1ère sonde spatiale indienne, vers la Lune, depuis le centre spatial de Satish Dhawan, (nord de Madras)

13 avril: Elections municipales et communales du Bénin

13 et 14 avril: Elections générales en Italie (Berlusconi vs. Veltroni)

15-20 avril
:
Visite du pape Benoît XVI aux Etats-Unis, avec notamment un discours à la tribune des Nations unies et une visite de Ground Zero

20 avril: éléctions présidentielles et législatives au Paraguay
20 janvier 2008 7 20 /01 /janvier /2008 00:23

Wanted: Hugo Chàvez

chavez_4.jpg

Hugo Chavez horripile décidément beaucoup de monde – et les Etats-Unis en premier lieu. L’homme fort du Venezuela, porté par une base populaire qui ne se dément pas (même après le référendum sur la constitution qu’il a perdu cela fait quelques mois), déjoue tous les pièges tendus par Washington qui finance ouvertement et grassement les riches patrons vénézuéliens dans le but de le faire tomber. Malheureusement, les temps ont changés, et l’assassinat de Salvador Allende n’est pas près de se reproduire dans un pays qui, que la propagande occidentale le veuille ou non, a jusque là fait preuve d’une maturité démocratique peu commune.

i80370chavez.jpgMeilleur exemple à cet actif : le référendum du 2 décembre 2007, censé refonder (une seconde fois depuis son accession au pouvoir en 1998) la Constitution en mettant notamment dans le marbre le type de politique et d’économie prôné par Chavez; le socialisme. Or une partie de ses partisans ont été déroutés par l’absence (parfaitement légale au demeurant), cette fois-là, d’une assemblée constituante qui aurait préalablement décidé des modifications constitutionnelles qui furent ensuite proposées au peuple , ainsi que par l’utilité d’une réforme qui institue quelques chose que la constitution actuelle n’empêche pourtant pas juridiquement parlant.
Au bout d’une campagne âpre (car personnalisée par Chavez) mais pacifique (qui a vu se diviser les chavistes), la commission électorale avait annoncé dans la soirée suivant le scrutin qu’avec 50,5% (un score si serré que tous les médias s’attendaient à une entourloupe de la commission ou à des heurts violents), donc 110000 voix d’avances, Chavez avait perdu contre le peuple qui l’avait un an auparavant réélu avec 63% des suffrages (7,5 millions d’électeurs). Un Chavez qui a immédiatement reconnu les résultats et félicité tous les électeurs! 

Mais qui est diable Hugo Chavez, vous demandez-vous déroutés ? Un populiste, oui. Un gauchiste, aussi. Mais avant tout un démocrate au bilan spectaculaire. Sous ses mandats, les indigènes ont été intégrés dans la Nation, des millions d’adultes ont été alphabétisés, trois millions d’hectares ont été distribuées aux paysans, des milliers de dispensaires médicaux ont été installés dans les quartiers populaires, des dizaines de milliers de personnes ont été opérées des yeux gratuitement, des produits alimentaires - subventionnés - ont été proposés aux plus pauvres avec des prix inférieurs à 42% et la durée de travail hebdomadaire est passée de 44 à 36 heures alors que le salaire minimum a grimpé à 204 euros par mois.

dancart3444-copie-1.jpgDes mesures spectaculaires, certes, mais handicapantes pour l’économie, me direz-vous? Non. La pauvreté baissant de 42,8% à 37,9%, la croissance a été soutenue par un pouvoir d’achat relevé (consommation augmentée de 18%) et a fait de la croissance vénézuélienne une des plus fortes du monde (12%).

Passé le premier stade de mesures, Chavez a garanti par un premier référendum une démocratie plus participative, a repris en main la société publique pétrolière nationale, a nationalisé la principale entreprise de télécommunications et la compagnie d’électricité de la capitale ainsi que certains champs pétrolifères, et a garanti grâce à l’argent du pétrole le financement de ses programmes sociaux... Et tout ça dans la légalité la plus stricte !

Face à lui, ses opposants ont tentés coup d’état, grève pétrolière, boycott, fuite de capitaux, tentatives d’attentats… Sans succès. Leur principale chaîne de télé, RCTV, qui avait appelé au putch (raté) en 2004, n'a pas vu sa licence renouvelée  (mais a repris dernièrement sur le câble et le satellite): voilà le seul grief concret à leur actif en dix ans de pouvoir chaviste.

Aujourd’hui, "Ego" Chavez est devenu « la » référence en Amérique latine et dans l’extrême gauche occidentale.  Enfin un mec qui roule des mécaniques, provoque les dirigeants du monde, lamine l’influence américaine dans son bac à sable continental tout en précédant, appuyant (parfois même maternant, comme en Bolivie) le passage à gauche d’une grande partie des démocraties latino-américaines sans pour autant sortir des limites du jeu démocratiques - quitte à perdre à 0.5% près lors d’une consultation populaire vécue pourtant comme une défaite personnelle.


De là à dire que nos médias nous trompent? Pas vraiment, finalement, car dans le cirque médiatique international le plus grand atout du président Chavez est justement l’image antioccidentale qu’il cultive jalousement à coup de déclarations chocs, insultes à monarque espagnol, invectives, etc.

Comme si, bizarrement, ses ennemis étaient ses meilleurs alliés (au contraire de ses amis, à l’origine de sa première défaite électorale en 10 ans) !


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