Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Blog-notes - actu internationales
  • : "N'a de convictions que celui qui n'a rien approfondi" Cioran
  • Contact

Profil

  • Sevan Minassian

News

pour tout savoir sur les présidentielles américaines:
http://www.europe1.fr/blogs/elections-us/index.jsp

pour tout savoir sur l'actualité politique au Caucase:
www.caucaz.com

pour survoler l'actualité internationale:
www.courrierinternational.com

pour tout savoir de l'actu arménienne:
armenews.com




Recherche

AGENDA

AVRIL 2008

2 avril:
Philadelphie - discours de Barack Obama devant la puissante confédération AFL-CIO

2-3 avril:
Sommet de l'OTAN à Budapest, Roumanie, consacré notamment à l'Afghanistan, au Kosovo, aux relations avec la Russie, le projet américain de système anti-missile

3 avril:
La Haye - verdict du TPIY dans le procès de l'ancien 1er ministre kosovar Ramush Haradinaj et de 2 anciens combattants de l'UÇK pour crimes de guerre et contre l'humanité

4 avril:
40ème anniversaire de la mort de Martin Luther King
Zagreb: visite en Croatie du président américain George W. Bush (jusqu'au 5)

5 avril:
Saint-Pétersbourg: sommet de l'opposition russe en vue de se coaliser
Tokyo: réunion des ministres de l'Environnement du G8 (jusqu'au 6)

6 avril:
Londres: manifestations prévues à l'occasion du passage de la flamme olympique- Sotchi
Russie: George W. Bush et Vladimir Poutine discutent du projet américain de défense anti-missile


9 avril: Elections légilatives en Corée du Sud
Lancement
de Chandrayaan-1, 1ère sonde spatiale indienne, vers la Lune, depuis le centre spatial de Satish Dhawan, (nord de Madras)

13 avril: Elections municipales et communales du Bénin

13 et 14 avril: Elections générales en Italie (Berlusconi vs. Veltroni)

15-20 avril
:
Visite du pape Benoît XVI aux Etats-Unis, avec notamment un discours à la tribune des Nations unies et une visite de Ground Zero

20 avril: éléctions présidentielles et législatives au Paraguay
31 mars 2008 1 31 /03 /mars /2008 13:27

Mc Cain : La victoire passera par l’Irak


Alors qu'Obama et Clinton se bouffent mutuellement leurs chances de victoire finale dans une lutte fratricide, Mc Cain vient d’achever un long voyage qui l’a mené en Irak, en Jordanie, en Israël, en France et en Grande-Bretagne. Une bonne occasion de revenir sur la guerre d’Irak selon Mc Cain ; et de dire en quoi il a raison et en quoi il sera dangereux…



Tous les fameux chroniqueurs/devins chargés de suivre les présidentielles américaines vous le diront : la campagne à venir se jouera soit sur la politique étrangère, soit sur l’économie (ou successivement les deux).

Alors que le spectre de la récession - contenu non sans mal par la FED qui baisse les taux d’intérêts pour mettre le marché sous perfusion de liquidités et l’empêcher de chuter (en organisant du même coup l’inflation) - guette les marchés américains, Mc Cain s’est organisé un voyage surprise en Irak (le 8ème du genre) afin de remettre la dernière guerre (en date ?) des Etats-Unis sur le haut de la pile des médias. Le désormais célèbre clin d’œil de Mc Cain est, ici, on ne peut plus suggestif : « je ferais ma campagne sur l’Irak » ne cesse-t-il de marteler avec une régularité de métronome; tentant de nous faire oublier ce qu’il avait lui-même avoué il y a quelques mois : ne rien comprendre à l’économie.

Le timing est le bon : les Kurdes commémorent les massacres d’Ali le chimique, et attendent son exécution imminente, alors que les Américains s’apprêtent à entamer leur cinquième année d’occupation en Irak (allez ! plus que 95 années - si on en croit Mc Cain qui se dit prêt à rester 100 ans s’il le faut).

 
Le calcul de Mc Cain est simple : sa seule lisibilité, ses compétences, son pedigree de vétéran [1], sa stature se résument à sa posture (convaincante d’après des sondages d’opinion et relayée complaisamment par les médias [2]) de "Commander In Chief". Qu’il compte mettre au service de ses idées, à rebours de l’opinion américaine [3] : un réengagement massif en Irak, une attitude offensive (sinon guerrière) en Iran[4], une attitude messianique au Proche-Orient, un isolement du Hamas…

Une stratégie pareille peut-elle fonctionner ? Une question qui mérite d’être posée, compte tenu du chantier laissé par George W. Bush, et qui ramène à une question corollaire : qui pour reprendre en main un champ de bataille à l’échelle d’un continent où stationne la quasi-totalité de l’armée américaine ?

Car quoi qu’on en dise, la position de Mc Cain sur l’Irak est plus tenable (et solide) que celle de ses concurrents : les américains ne peuvent en effet pas reculer maintenant en laissant un pays dans la guerre civile, en proie aux massacres, à la sécularisation d’Al Qu’Aïda, à l’islamisation politique et à la prise d’influence de l’Iran.

Alors que ses adversaires démocrates comptent (sur quelle calculette magique ?) les mois qui leur restent avant de ramener les troupes à la maison, lui tient compte de la réalité du terrain. Un bon point, évidemment.

Or au-delà du bon diagnostic, il y a son constat de la guerre (soufflé par des néoconservateurs qui envisagent de se refaire une santé avec Mc Cain aux commandes) : un constat clairement faussé, dangereux, voire de très mauvaise augure, qui professe la victoire possible, répond par la méthode Coué  à chaque millier de mort américain, s’imagine utiliser l’Irak comme rampe de lancement en cas de bombardement contre l’Iran, rêve de garantir la sécurité d’Israël en gâchant celle de ses voisins, etc.

Face à un prétendant républicain réaliste et dangereux, capable de mettre sa vision du Proche-Orient sur le compte de sa franchise et de sa posture pour en faire ses meilleurs atouts - puisque celle-ci est solide, claire, connue et éprouvée (ne serait-ce que par le fait que c’est le travail de Bush qui sera continué); l’adversaire potentiel d’en face doit réinventer une autre voie, convaincre d’une hypothétique réussite possible en passant par d’autres voies.

 
Car il ne suffit pas de ne plus vouloir la guerre pour l’arrêter, une fois celle-ci lancée… Il faut savoir la finir.


 

P.S : à noter- la gaffe de Mc Cain qui a dit avant d’être corrigé par son conseiller qu’Al Qaïda était entraîné par l’Iran, confondant les milices chiites et les terroristes sunnites anti-américains.

Partager cet article
Repost0

commentaires